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30 septembre 2024

Trois insurtech innovantes à surveiller en 2020

Les startups insurtech continuent de perturber le secteur de l’assurance alors qu’elles explorent des moyens d’appliquer des technologies de pointe aux principaux défis de l’assurance.

Bon nombre de ces nouvelles perturbations peuvent être classées sous quelques rubriques de base. Il s’agit notamment de la demande d’une plus grande personnalisation de la part des clients, de la nécessité pour les assureurs de tirer parti de leur capital intellectuel humain et des défis posés par les systèmes existants et les nouveaux outils comme l’intelligence artificielle, explique Alexandra Sutton du Board of Innovation.

En 2020, les compagnies d’assurance peuvent s’attendre à ce que cette perturbation se poursuive. Plusieurs insurtechs existantes continueront d’affiner et d’établir leur approche, et de nouveaux acteurs sont susceptibles d’entrer dans l’industrie. Les assureurs peuvent trouver de nouvelles opportunités en gardant un œil sur certaines des insurtechs les plus prometteuses de l’année à venir.

LearnLux : Éduquer les clients pour une meilleure couverture

LearnLux est une insurtech avec une touche d’originalité. Plutôt que de se concentrer sur la résolution des problèmes rencontrés par les compagnies d’assurance ou les agents, LearnLux s’attaque à la tendance de la personnalisation des clients en éduquant directement les clients.

L’objectif de LearnLux est de promouvoir la littératie financière parmi les employés des entreprises qui l’utilisent. Les leçons comprennent des informations non seulement sur la santé et la planification de la retraite, mais aussi sur la compréhension et la souscription de polices d’assurance.

LearnLux a été fondée par les frères et sœurs Rebecca et Michael Liebman, qui ont tous deux découvert une lacune dans leurs connaissances : le savoir-faire financier. Ils n’étaient pas seuls. « Je travaillais dans un laboratoire au MIT avec de brillants doctorants et personne ne savait comment ouvrir un compte de retraite. Michael travaillait dans une banque avec des gens qui étudiaient la finance et qui ne savaient toujours pas comment ouvrir un compte de retraite », explique la cofondatrice Rebecca Liebman.

Le manque de compréhension des termes et des options d’assurance peut entraîner de graves problèmes, écrit Assaf Wand, PDG et cofondateur d’Hippo Insurance.

Par exemple, près des deux tiers des maisons américaines sont sous-assurées de 17 % en moyenne. Et bien que ce nombre se soit amélioré au cours des dernières décennies, les propriétaires américains sont toujours confrontés à des risques de sous-assurance face aux catastrophes naturelles et autres pertes, explique Robert Hartwig, professeur agrégé de finance à l’Université de Caroline du Sud.

En fournissant de l’éducation aux clients, LearnLux aide les acheteurs d’assurance à mieux comprendre la couverture dont ils ont besoin et pourquoi. Ces clients peuvent alors jouer un rôle plus actif dans l’obtention de la couverture personnalisée qu’ils souhaitent.

Omni :us : Revendications alimentées par l’IA

L’intelligence artificielle est sur le point de transformer un certain nombre d’industries en permettant aux entreprises de s’attaquer à des tâches telles que l’extraction et la classification des données. La start-up allemande Omni :us explore des moyens de créer un processus de réclamation plus axé sur les données, explique Sofie Quidenus-Wahlforss, fondatrice et PDG d’Omni :us.

Les outils basés sur l’IA d’Omni :us visent à répondre à une perturbation clé : la demande des clients pour un service plus personnalisé. « Notre approche basée sur les données permet aux assureurs de mieux comprendre leurs clients et de lancer de nouveaux produits et services à un niveau plus personnalisé et individuel », explique Quidenus-Wahlforss.

L’IA devrait également développer les activités du secteur de l’assurance. À l’heure actuelle, les polices dont la valeur annuelle est faible valent rarement le temps et les efforts qu’ils consacrent à l’analyse ou à la souscription par des professionnels de l’assurance. L’IA d’Omni :us, cependant, « pourrait analyser des polices d’une valeur annuelle de seulement 250 euros », écrit Mike Butcher de TechCrunch.

TowerIQ : Tirer parti de la curiosité numérique intégrée

Alors que les outils numériques transforment tous les aspects de notre vie, de nombreux professionnels de l’assurance ont développé leur propre intérêt à découvrir des moyens d’appliquer ces outils à leur travail. La start-up d’insurtech TowerIQ leur donne les moyens de le faire.

« TowerIQ encourage une nouvelle génération de courtiers, d’agents généraux, de réassureurs, d’assureurs (et de clients) obsédés par le client et engagés dans le numérique pour créer et automatiser le traitement direct tout en faisant apparaître des informations sur de nouvelles opportunités commerciales », indique le site Web de l’insurtech.

Il s’agit d’une plate-forme axée sur les courtiers qui cherche à responsabiliser les courtiers et ceux avec qui ils travaillent en fournissant une expérience numérique unique de bout en bout, explique John Carione, vice-président du marketing chez TowerIQ.

Pour atteindre cet objectif, l’équipe de TowerIQ a pris des mesures inattendues, notamment le lancement d’une nouvelle édition gratuite de la plateforme, prévue pour janvier 2020. L’objectif, dit Carione, est d’utiliser les outils numériques pour démocratiser le processus d’obtention d’une assurance. « L’époque où l’on envoyait par e-mail des feuilles de calcul non traçables, des documents papier par fax et des ressaisies manuelles de données en PDF est révolue, car towerIQ a maintenant éliminé tous les obstacles à la numérisation des applications clientes. »

Un problème, de nombreuses solutions

Les assureurs historiques et les start-ups insurtech ont tendance à s’accorder sur les principaux problèmes auxquels sont confrontés les assureurs IARD. Il s’agit notamment de la demande des clients pour une plus grande personnalisation et de la nécessité d’améliorer la souscription et le traitement des sinistres face à l’évolution des transports et du climat.

Les Insurtechs injectent une dose de créativité bien nécessaire dans le processus. Pour chaque problème, comme les exigences de personnalisation du client, les insurtechs fournissent des dizaines de réponses. En observant ces startups s’attaquer au même problème de différentes manières, les assureurs IARD établis peuvent identifier les opportunités qui correspondent à leurs méthodes éprouvées de faire des affaires.

Images par : Wavebreak Media Ltd/©123RF.com, bowie15/©123RF.com